L'opération "Well Camp"

20/06/2018

Question écrite à DE BUE Valérie, Ministre des Pouvoirs locaux, du Logement et des Infrastructures sportives


Depuis 2007, l'opération « Well Camp » permet la désignation d'une personne relais au sein des communes afin d'assurer une meilleure cohabitation entre les camps de mouvements de jeunesse, les riverains et les communes.
D'année en année, le succès de cette opération est incontestable.
La récente polémique survenue à Couvin démontre tout l'intérêt de développer le dialogue entre les autorités et les mouvements de jeunesses.
Madame la Ministre peut-elle m'indiquer combien de communes participent à l'opération cette année ?
Quelle est l'évolution sur ces dernières années ?
Suite à la polémique survenue à Couvin, il semble que la commune soit revenue sur sa décision.
Confirme-t-elle l'information ?
D'autres communes ont-elles fait part de la volonté de limiter le nombre de camps de jeunesse sur leur territoire ?
Afin d'éviter ce type de polémique envisage-t-elle de rappeler aux communes les mesures existantes ?

Réponse

C'est précisément parce que le succès de l'opération « Well Camp » est incontestable que j'ai décidé de continuer de la soutenir pour cette année 2018.

L'offre de services proposée aux communes candidates s'est encore appréciée par rapport aux années antérieures puisque à la participation de la Wallonie au salaire de l'étudiant-relais à concurrence de 4,36 euros par heure prestée, s'ajoute désormais la possibilité pour elles de souscrire gratuitement à une formation au bénéfice de leur « Monsieur ou Madame camps ».
L'organisation de cette formation relève des mouvements de jeunesse. Trois formateurs (les scouts, guides pluralistes et les Patros) sont dédiés à cette formation. Les inscriptions à cette formation sont ouvertes depuis le 10 juin et se clôtureront le 22 juin. À ce jour, à peine une semaine après le lancement de cette formation, sept personnes y sont déjà inscrites. Celle-ci sera organisée à Namur le 29 juin.
Cette année, 41 communes ont déposé leur candidature pour bénéficier du soutien financier de la Wallonie dans le cadre de l'engagement d'étudiants jobistes chargés de superviser les camps d'été organisés sur le territoire communal. Les 41 arrêtés ministériels de subvention rédigés par la Direction de l'action sociale relevant de la DGO5 seront adressés très prochainement à leurs destinataires respectifs.
La mesure qui fut initiée en 2007 profita à 26 communes dès cette année-là ; cependant, c'est à partir de 2010 qu'elle a véritablement atteint sa vitesse de croisière avec depuis, une moyenne annuelle de 40 communes wallonnes qui y souscrivent. La Direction de l'action sociale a constaté au fil des ans que ce sont principalement les communes ayant déjà participé à l'opération qui continuent d'être candidates à leur succession. Parmi les 41 communes candidates pour 2018, seules Couvin et Marche-en-Famenne ne l'étaient pas déjà en 2017.
L'honorable membre trouvera le tableau en annexe.
En 2017, sur les 40 communes demanderesses, cinq n'ont finalement pas engagé d'étudiant et n'ont donc reçu aucune subvention et seules neuf d'entre elles ont été en mesure de justifier la subvention complète.
Je suis également au courant de la polémique survenue à Couvin ; j'ai répondu par ailleurs à une question parlementaire posée à ce sujet en mars dernier par Madame Poulin, Députée wallonne (question écrite numéro 259).
La réalité factuelle semble bien différente des rumeurs qui avaient circulé à l'époque. Ainsi, la Commune de Couvin souscrit à nouveau pour la première fois depuis 2010 à l'opération « Well Camp », ce qui témoigne de sa volonté d'optimiser la cohabitation entre les mouvements de jeunesse en camp, les riverains et le personnel communal grâce à l'engagement d'une personne-relais. Concrètement, 97 camps se sont tenus à Couvin durant l'été 2017 et la commune estime qu'il s'en tiendra au moins 80 pour la période estivale de 2018 sans que ce chiffre constitue une limite à ne pas dépasser. S'il est vrai que le règlement communal a été modifié pour permettre d'interdire l'installation de camps d'été à moins de 200 mètres de toute habitation au lieu de seulement 100 mètres auparavant, il ne s'agit nullement d'une règle générale impérative, mais d'une possibilité laissée à l'appréciation de la commune qui statuera au cas par cas. D'aucuns ont considéré cette mesure comme une sanction alors que l'objectif poursuivi est simplement de favoriser les relations harmonieuses entre les différentes parties.
À ma connaissance, aucune commune wallonne n'a manifesté le désir de limiter le nombre de camps de jeunesse sur son territoire.
La publicité relative à l'opération est abondante et les règles sont fréquemment précisées et rappelées tant dans le formulaire de candidature que dans l'arrêté de subvention. De plus, une attention toute particulière est accordée aux communes nouvellement candidates qui reçoivent également un vade-mecum très didactique réalisé par le service-communication de la DGO5.