L'opération "Well Camp"

15/06/2017

Question écrite à DERMAGNE Pierre-Yves, Ministre des Pouvoirs locaux, de la Ville et du Logement

Depuis 2007, les communes de Wallonie qui accueillent des camps de mouvements de jeunesse pendant l'été sur leur territoire peuvent s'inscrire dans l'opération "Well Camp".
Cette opération vise à octroyer un subside correspondant au salaire d'un "Monsieur ou Madame Camp".
Le rôle de cette personne ressource est d'assurer une meilleure cohabitation entre les camps des mouvements de jeunesse et les communes.
Monsieur le Ministre peut-il m'indiquer combien de communes ont participé à l'opération en 2016 ?
Quel a été le montant des subsides octroyés ?
Une évaluation de la mesure en 2016 a-t-elle été réalisée ?
Quels en sont les enseignements ?
Le nouvel appel à projets "Well Camp" 2017 s'est clôturé le 15 avril dernier, quelles communes ont introduit leur candidature et quel sera le mécanisme d'aide qui est prévu ?
Quel est le budget 2017 affecté à ce projet ?

Réponse

Initiée en 2007 par le Ministre Philippe COURARD, cette mesure a véritablement atteint sa vitesse de croisière sous l'égide de mon prédécesseur, le Ministre Paul FURLAN. C'est d'ailleurs lui qui a réussi à la maintenir en 2015 en dépit d'importantes restrictions budgétaires.
Sur 40 communes qui en ont fait la demande, 39 ont effectivement participé en 2016 à l'opération « Well Camp » pour un budget de 30.350, 61 euros correspondant aux montants effectivement payés sur base des justificatifs fournis par les communes participantes. 37 communes avaient participé en 2015 et 42 en 2014.
La vitesse de croisière a été atteinte dès 2010 avec une moyenne annuelle de 40 communes bénéficiaires. La Direction le l'Action sociale de la DGO5 en charge de cette subvention a constaté que ce sont surtout les communes ayant déjà participé à l'opération qui sont candidates à leur propre succession.
Aucune évaluation officielle de l'opération n'a été menée en 2016 ni auparavant en raison principalement de son coût limité. Cependant, une évaluation se fait de facto ; ainsi, j'ai constaté que mon prédécesseur répondait à 5 ou 6 questions parlementaires par an, tant écrites qu'orales sur la thématique.
De plus, au terme de la mission de personne ressource qui lui a été confiée, chaque étudiant-relais concerné rédige un rapport d'activités. Ce rapport est réclamé chaque année par la Direction de l'Action sociale lors du renvoi du dossier justificatif avant liquidation de la subvention. Ce rapport contribue aussi à une forme d'évaluation, car il permet d'informer la commune des difficultés rencontrées et surtout d'y remédier.
Les enseignements sont multiples, mais comme je ne suis entré en fonction que début 2017, je reprendrai à mon compte pour cette année la dernière liste établie par mon prédécesseur toujours d'actualité :

  1. l'existence d'un étudiant-relais permet aux propriétaires de constater un plus grand respect de leurs biens et de pouvoir compter sur un médiateur,
  2. les camps de jeunesse apprécient le fait d'être informés par des interlocuteurs de leur âge,
  3. les riverains bénéficient d'un environnement plus calme et plus propre,
  4. les communes sont confrontées à moins de conflits de voisinage et sont déchargées des problèmes inhérents à l'accueil des camps,
  5. les étudiants sont enchantés de bénéficier d'un job varié en milieu rural qui les met en contact avec des jeunes de leur âge.

L'opération a bien été reconduite en 2017 : les projets de 40 communes ont été retenus pour un budget prévisionnel de 46.475,42 euros (chiffre maximum qui ne sera pas dépassé). C'est le seul chiffre précis que je suis en mesure de fournir, l'opération « Well Camp » n'ayant pas encore débuté. Néanmoins, en établissant une projection au départ des données des années passées, le coût réel de l'opération devrait s'approcher d'environ 70 % de ce dernier montant.
L'intervention wallonne reste inchangée et consiste en une contribution significative au salaire de l'étudiant-relais à concurrence de 4,36 euros par heure prestée.
La Direction de l'Action sociale a rédigé les 40 arrêtés de subvention et les a soumis à ma signature. Les communes concernées devraient donc recevoir leur arrêté respectif courant du mois de juin, avant le début de l'opération.
Considérant l'adhésion unanime des différents partenaires à la formule et son impact budgétaire limité, il paraît opportun de s'inscrire dans la continuité pour que les jeunes wallons puissent encore compter longtemps sur la Wallonie pour préparer leurs camps d'été. Je terminerai en disant que mes services, en collaboration avec le Service Jeunesse de la Fédération Wallonie-Bruxelles, les communes concernées et les Mouvements de Jeunesse, étudient la possibilité d'organiser dès 2018 une formation pour les étudiants-relais.