L'opération "Well Camp"
Question écrite à DERMAGNE Pierre-Yves, Ministre des Pouvoirs locaux, de la Ville et du Logement
Depuis
2007, les communes de Wallonie qui accueillent des camps de mouvements
de jeunesse pendant l'été sur leur territoire peuvent s'inscrire dans
l'opération "Well Camp".
Cette opération vise à octroyer un subside correspondant au salaire d'un "Monsieur ou Madame Camp".
Le
rôle de cette personne ressource est d'assurer une meilleure
cohabitation entre les camps des mouvements de jeunesse et les communes.
Monsieur le Ministre peut-il m'indiquer combien de communes ont participé à l'opération en 2016 ?
Quel a été le montant des subsides octroyés ?
Une évaluation de la mesure en 2016 a-t-elle été réalisée ?
Quels en sont les enseignements ?
Le
nouvel appel à projets "Well Camp" 2017 s'est clôturé le 15 avril
dernier, quelles communes ont introduit leur candidature et quel sera le
mécanisme d'aide qui est prévu ?
Quel est le budget 2017 affecté à ce projet ?
Réponse
Initiée en 2007 par le Ministre Philippe COURARD, cette mesure a
véritablement atteint sa vitesse de croisière sous l'égide de mon
prédécesseur, le Ministre Paul FURLAN. C'est d'ailleurs lui qui a réussi
à la maintenir en 2015 en dépit d'importantes restrictions budgétaires.
Sur
40 communes qui en ont fait la demande, 39 ont effectivement participé
en 2016 à l'opération « Well Camp » pour un budget de 30.350, 61 euros
correspondant aux montants effectivement payés sur base des
justificatifs fournis par les communes participantes. 37 communes
avaient participé en 2015 et 42 en 2014.
La vitesse de croisière a
été atteinte dès 2010 avec une moyenne annuelle de 40 communes
bénéficiaires. La Direction le l'Action sociale de la DGO5 en charge de
cette subvention a constaté que ce sont surtout les communes ayant déjà
participé à l'opération qui sont candidates à leur propre succession.
Aucune
évaluation officielle de l'opération n'a été menée en 2016 ni
auparavant en raison principalement de son coût limité. Cependant, une
évaluation se fait de facto ; ainsi, j'ai constaté que mon prédécesseur
répondait à 5 ou 6 questions parlementaires par an, tant écrites
qu'orales sur la thématique.
De plus, au terme de la mission de
personne ressource qui lui a été confiée, chaque étudiant-relais
concerné rédige un rapport d'activités. Ce rapport est réclamé chaque
année par la Direction de l'Action sociale lors du renvoi du dossier
justificatif avant liquidation de la subvention. Ce rapport contribue
aussi à une forme d'évaluation, car il permet d'informer la commune des
difficultés rencontrées et surtout d'y remédier.
Les
enseignements sont multiples, mais comme je ne suis entré en fonction
que début 2017, je reprendrai à mon compte pour cette année la dernière
liste établie par mon prédécesseur toujours d'actualité :
- l'existence
d'un étudiant-relais permet aux propriétaires de constater un plus
grand respect de leurs biens et de pouvoir compter sur un médiateur,
- les camps de jeunesse apprécient le fait d'être informés par des
interlocuteurs de leur âge,
- les riverains bénéficient d'un
environnement plus calme et plus propre,
- les communes sont
confrontées à moins de conflits de voisinage et sont déchargées des
problèmes inhérents à l'accueil des camps,
- les étudiants sont enchantés de bénéficier d'un job varié en milieu rural qui les met en contact avec des jeunes de leur âge.
L'opération a bien été
reconduite en 2017 : les projets de 40 communes ont été retenus pour un
budget prévisionnel de 46.475,42 euros (chiffre maximum qui ne sera pas
dépassé). C'est le seul chiffre précis que je suis en mesure de fournir,
l'opération « Well Camp » n'ayant pas encore débuté. Néanmoins, en
établissant une projection au départ des données des années passées, le
coût réel de l'opération devrait s'approcher d'environ 70 % de ce
dernier montant.
L'intervention wallonne reste inchangée et
consiste en une contribution significative au salaire de
l'étudiant-relais à concurrence de 4,36 euros par heure prestée.
La
Direction de l'Action sociale a rédigé les 40 arrêtés de subvention et
les a soumis à ma signature. Les communes concernées devraient donc
recevoir leur arrêté respectif courant du mois de juin, avant le début
de l'opération.
Considérant l'adhésion unanime des différents
partenaires à la formule et son impact budgétaire limité, il paraît
opportun de s'inscrire dans la continuité pour que les jeunes wallons
puissent encore compter longtemps sur la Wallonie pour préparer leurs
camps d'été. Je terminerai en disant que mes services, en collaboration
avec le Service Jeunesse de la Fédération Wallonie-Bruxelles, les
communes concernées et les Mouvements de Jeunesse, étudient la
possibilité d'organiser dès 2018 une formation pour les
étudiants-relais.