Les travaux sur la route de Montignies devront encore attendre
5 mois après l'effondrement sous cette route régionale, on ne sait toujours pas quand les réparations pourront être réalisées.
Depuis le 30 juin et l'effondrement karstique qui s'est produit sous la
N524 à Neufvilles, plus de 5000 véhicules par jour transitent par des
voiries communales utilisées comme itinéraire de déviation. Cinq mois
après cet incident, les conséquences de ce trafic supplémentaire sont
visibles : nids-de-poule, accotements dégradés, fissures qui
apparaissent dans des maisons...
Quant aux riverains, ils commencent à être exaspérés par cette situation, certains automobilistes se transformant en mauvais pilotes de rallye.L'absence de trottoirs en divers endroits et la présence d'une école accroissent également un sentiment d'insécurité. Ce 22 novembre, je me suis fait le porte-voix des habitants pour interpeller le ministre wallon de la Mobilité sur l'état d'avancement du dossier. J'ai demandé ce qu'il en était d'une étude complémentaire (une tomographie) promise le 4 octobre dernier et qui servira de base à étudier les solutions adéquates de réhabilitation. Et de se demander également si le dossier avait été mis "en dessous de la pile."
Pas du tout, a rétorqué le ministre. La tomographie a bien été commandée et, pour la réaliser, un bureau d'études a été mandaté le 19 octobre dernier. "Le dossier est sérieusement pris en charge et n'est pas abandonné ou mis sous la pile, même si les délais peuvent être embêtants au niveau local", a reconnu Philippe Henry. "La réhabilitation de la section dépendra des résultats des études dont nous ne pouvons actuellement pas présager", a-t-il poursuivi. Le ministre a conclu sa réponse en indiquant que "les contacts entre la ville et mon administration sont continus afin de pouvoir régler ce problème de la meilleure des manières et dans des délais raisonnables", sans pour autant s'avancer sur ces derniers.
Ce que je n'ai pas manqué de regretter, tout comme je
déplore que l'itinéraire de déviation ne soit pas revu plus en amont. "Il est conforme à la demande de la zone de police et a été jugé la plus efficace par rapport à d'autres itinéraires", a répondu le ministre.
Le 4 octobre dernier, Philippe Henry avait déjà expliqué que le
dossier mettrait du temps à aboutir et que, non, le SPW Mobilité et
Infrastructures n'avait pas chômé depuis l'effondrement, malgré "le
contexte particulièrement défavorable suite aux inondations que nous
avons connues mi-juillet. La complexité du phénomène ainsi que l'ampleur
de celui-ci imposent au SPW Mobilité et Infrastructures de faire des
études approfondies afin de limiter les risques à l'avenir. La
concrétisation d'une réfection de cette section n'est donc pas à
attendre à court terme au vu du travail encore à réaliser."
Pas de quoi me qui, avec sa casquette de conseiller communal à Soignies, entend interpeller le collège communal de Soignies ce mardi soir, lors du conseil communal, afin que la ville dresse un état des lieux dans l'optique de préparer un dossier de plainte à l'encontre de la Région.