Le projet d'une nouvelle sucrerie en Wallonie
Question écrite à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
En juillet dernier, l'Association des betteraviers wallons (ABW)
annonçait le lancement d'une réflexion sur l'opportunité de la
construction et de l'exploitation sous le mode coopératif d'une nouvelle
sucrerie en Wallonie. Un site situé sur la commune de Seneffe a
d'ailleurs été identifié.
Courant de ce mois d'octobre, l'ABW a
organisée une série de six rencontres informatives sur ce sujet avec
les planteurs. Celles-ci ont connu un vif succès avec la présence de
2.000 personnes. Le retour des planteurs envers le projet est largement
favorable.
Par ailleurs, les initiateurs du projet indiquent
également avancer sur l'aspect des débouchés commerciaux, qui
constituait une des grandes inconnues de ce projet vu l'étroitesse de ce
secteur, et recevoir des marques d'intérêt de la part de sociétés
belges et étrangères permettant de viser un marché de proximité dans un
rayon de 300 km autour de l'usine.
En réponse à une question
écrite, que j'adressais à Monsieur le Ministre, en juillet dernier, il
m'indiquait que, pour son domaine de compétences, l'aide de 2.000 euros
avait été étendue à l'ensemble des productions agricoles et que, par
ailleurs, les outils économiques wallons devaient être sollicités,
notamment auprès du ministre de l'Economie, que je n'ai pas manqué
d'interroger.
Monsieur le Ministre a-t-il pu rencontrer les porteurs de ce projet ?
Des demandes afin de bénéficier de l'aide de 2.000 euros dans le cadre de ce projet ont-elles déjà été introduites ?
Quelle est la position du Gouvernement wallon par rapport à ce projet ? Pourrait-il bénéficier du soutien du pôle Wagralim ?
Réponse
Les porteurs du projet ont été reçus une deuxième fois en mon Cabinet
courant septembre. Cette réunion a par ailleurs été suivie d'une
nouvelle rencontre, plus spécifiquement dédiée à la production de sucre
bio.
Il faut reconnaitre la qualité de la réflexion stratégique derrière cet ambitieux projet.
Il
est clair que la concrétisation du projet passe par la recherche de
solutions pour couvrir le très important besoin de financement inhérent
au projet.
Concernant la mobilisation des outils économiques
wallons, je me permets de renvoyer à la réponse du Ministre de
l'Économie à la question de l'honorable membre.
Les promoteurs
m'avaient aussi indiqué vouloir solliciter la Banque européenne
d'investissement (BEI). Je n'ai pas de retour de contacts éventuels.
Pour
ce qui concerne mes compétences, nous avons fourni à l'Association des
Betteraviers wallons (ABW) tous les renseignements concernant l'aide de
2000 euros par coopérateur à la constitution de coopératives de
transformation. À ma connaissance, aucune demande d'aide n'a encore été
officiellement introduite. Les formulaires ad hoc sont disponibles sont
le portail de l'agriculture wallonne.
Comme l'honorable membre,
je note le très fort intérêt manifesté par les planteurs, notamment par
une participation très élevée aux soirées d'information organisées par
l'ABW.
Je suis également informé de l'intérêt manifesté par des
acheteurs de sucre potentiels. Ceci est évidemment très important dans
le cadre de l'analyse de la viabilité économique du projet, dans un
marché du sucre totalement libéralisé et très compétitif avec des
acteurs très concentrés.