Le contrôle des cuves à mazout
			            Question écrite à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal
Trop régulièrement, des cuves à mazout vieillissantes et obsolètes 
finissent par poser des difficultés importantes pour des particuliers 
qui doivent gérer des fuites entraînant des pollutions des sols. 
Un
 exemple à Casteau encore récemment montrait combien ces situations 
induisent des risques majeurs pour l'environnement et aussi pour le 
bien-être.
Pourtant, les citoyens, très généralement, ignorent 
les risques pouvant être encourus à cause de leur cuve à mazout. Cela 
tient au fait notamment qu'il n'est pas obligatoire en Wallonie de faire
 contrôler sa cuve si elle a une capacité inférieure à 3000 litres.
Quelle est la stratégie du gouvernement en termes de contrôles des cuves à mazout pour les particuliers ? 
Jusqu'à
 présent, aucune législation n'est actuellement en vigueur en Wallonie, 
sauf dans les zones de protection. Cela est-il appelé à évoluer ? 
Serait-il selon Monsieur le Ministre  envisageable de rendre ces 
contrôles obligatoires ? 
Par ailleurs, comment mieux indemniser 
les personnes victimes de fuites à mazout ? Un fonds d'aide serait 
envisagé entre le Fédéral et les Régions. Quand verra-t-il le jour ? 
Monsieur le Ministre peut-il nous en dire davantage à ce sujet ? Quels 
seront les critères pour pouvoir en bénéficier ? 
Enfin, d'une 
manière générale, qu'est-il prévu par la Région en termes de 
communication et d'informations pour les particuliers sur les risques 
encourus par les cuves obsolètes ? Quels sont les organismes qui peuvent
 effectuer les tests de vérification d'étanchéité ? A quelle fréquence 
est-il préférable de réaliser ces tests ?
Réponse
Le contrôle des cuves à mazout est, de manière générale, important. 
Raison pour laquelle, le 13 juillet dernier, à l'occasion de 
l'approbation par le Gouvernement de l'avant-projet de décret relatif à 
la gestion et à l'assainissement des sols, il a été proposé d'insérer 
des dispositions afin de viser cette situation. Ainsi, les bases 
décrétales nécessaires sont clairement édictées en ce qu'elles 
permettent de réglementer l'installation, l'usage, l'entretien et le 
contrôle des réservoirs à combustibles de chauffage.
De même et 
en parallèle, les discussions sur un fonds pour particuliers en vue de 
l'assainissement des sols pollués par les réservoirs à mazout, dit le 
fonds PREMAZ, sont en cours de finalisation entre l'État fédéral et les 
trois régions. Ce fonds prévoit une intervention financière, pour 
l'assainissement des sols pollués lors d'épanchements de réservoirs de 
mazout de chauffage. À ce stade, le principe de fonctionnement serait 
similaire à celui du fond BOFAS qui a été mis en œuvre dans le cadre de 
la gestion des stations-services. De même, la Wallonie négocie, dans ce 
cadre, la création d'une dynamique préventive. 
En matière de 
prévention, une brochure grand public a déjà été publiée en novembre 
2013. Cette brochure confirme que la Wallonie a bien pris conscience du 
risque engendré sur l'environnement par des cuves à mazout en mauvais 
état qui répandraient ainsi le mazout dans la nature. L'objectif crucial
 est ainsi de s'assurer que ces réservoirs ne se transforment pas en 
autant de « grenades environnementales ». Cette brochure expose ainsi, 
de manière synthétique et didactique, les recommandations à prendre en 
compte dans la gestion des réservoirs quels qu'ils soient. 
Enfin,
 d'ores et déjà, les dispositions légales actuelles permettent d'agréer 
des experts et techniciens spécialisés dans la gestion des installations
 de stockage. Actuellement deux pratiques sont reconnues par 
l'administration wallonne pour déterminer l'état d'étanchéité des 
réservoirs à mazout, à savoir la technique des ultrasons et celle de la 
dépression. Pour ces deux techniques, il y a, à l'heure actuelle 
respectivement 36 et 25 experts agréés. 
En synthèse, bien qu'un 
cadre légal existe déjà, il pourra être amélioré d'ici peu, notamment en
 regard des dispositions du décret relatif à la gestion et à 
l'assainissement des sols, et à leur mis en œuvre par arrêté, et du fond
 PREMAZ en finalisation.