18 mois après les inondations : le bilan des aides

08/02/2023

Quelques jours après les inondations des 14 au 16 juillet 2021, j'avais soulevé la question de l'indemnisation des victimes. Deux problèmes se posaient.

 
D'une part, la loi fédérale sur les assurances avait un plafond qui était dépassé. Conséquence : les personnes en ordre d'assurance habitation risquaient de n'être dédommagées qu'à hauteur de 30% de leurs dégâts. A ce moment, le Gouvernement wallon a pris ses responsabilités et a négocié avec ASSURALIA pour que 100% des montants assurés soient couverts. Au total, c'est plus de 63.000 dossiers qui ont été ouverts auprès des compagnies d'assurances. Récemment, nous avons appris que cet accord coûtera 1,03 milliard d'euros à la Wallonie. Si, au nom des Engagés, j'ai salué cet accord, il y a toutefois deux bémols : le fait que seule la Wallonie intervienne (l'Etat fédéral est resté au balcon, merci M. DE CROO) et le fait que le remboursement de cette dette est reporté à septembre 2024 (trop facile de reporter sur l'avenir le remboursement de la totalité de cette dette).

 
D'autre part, il y avait les familles et les entrepreneurs sans assurance ou avec une couverture limitée. J'avais demandé que, si l'on intervenait pour les assurés, il y ait aussi une intervention pour les non assurés, souvent des familles vivant déjà dans des conditions plus précaires. La majorité PS-MR-Ecolo avait suivi mais le système mis en place via le Fonds des calamités était extrêmement lourd sur le plan administratif et semé d'embûches pour les personnes concernées. La réponse récente reçue du Ministre-Président DI RUPO a confirmé mes craintes. Sur 7 775 demandes d'aide à la réparation (dont 6 557 demandes en personnes physiques), 5 289 ont fait l'objet d'une décision 1 an et demi après les inondations et seulement 3.666 ont fait l'objet d'une décision positive pour un montant de 19,5 millions d'euros. Et, seulement 13,5 millions ont été effectivement versés à ce jour.

 
La Wallonie aura donc bien aidé ses citoyens, mais les non assurés auront bénéficié de moins de soutien régional et auront dû attendre bien plus longtemps...